Le tabac
L’ABC des cigares
Juil
De amatista à zafadores, nous définissons 26 termes de l’industrie du cigare que chaque aficionado doit connaître.
Le monde du cigare abrite un énorme lexique de mots
Il existe une myriade de descriptions utilisées pour décrire la façon dont les cigares sont roulés, le tabac qu’ils contiennent (sans parler de la façon dont ces feuilles sont récoltées, fermentées et vieillies) et même l’emballage dans lequel ils se trouvent finalement.
Ce glossaire du cigare a été conçu pour élargir vos connaissances en tant qu’aficionado du cigare.
Vous trouverez ici une introduction à certains termes, ainsi qu’un guide de prononciation pour les mots les plus difficiles.
Le glossaire des cigares, beaucoup plus vaste, peut être exploré et étudié ici.
Amatista (ah-mahh-TEE-stuh)
Un lourd bocal en verre contenant 25 ou 50 cigares, généralement fixé par des clips métalliques et une lanière en cuir pour le transport.
Rarement vu aujourd’hui, cet emballage était populaire dans les années 50 et 60. Les cigares cubains H. Upmann sont à l’origine de cette pratique au début des années 1900.
Les pots étaient doublés de cèdre espagnol, scellés et appelés « frais d’usine ».
Réservation
Méthode de mise en grappe des cigares par laquelle le cigarier dispose les feuilles de remplissage les unes sur les autres, de manière à ce qu’elles ressemblent aux pages d’un livre, puis les enroule comme un rouleau dans une feuille de binder.
Cette méthode de fabrication de cigares est très rapide, mais peut créer des problèmes au niveau du tirage du cigare.
Parmi les méthodes de mise en bottes plus avancées et plus efficaces, citons la méthode de l’accordéon, où les feuilles sont pliées en forme de « S » pour permettre une meilleure circulation de l’air, et la méthode de l’entubado, où chaque feuille est roulée en forme de tube, créant ainsi de nombreux canaux permettant à l’air et à la fumée de circuler dans le cigare.
Cuje (KOO-hay)
Un poteau en bois (également appelé tour) utilisé pour suspendre les feuilles de tabac fraîchement récoltées dans une grange de séchage, ou casa de tabaco.
Il en existe deux variétés.
Les cuje cortos mesurent environ 1,80 m de long, tandis que les cuje largos (considérés comme supérieurs) font environ 12 m de long.
Le tabac est maintenu sur le cuje ou le tour à l’aide d’une ficelle qui est cousue à travers chaque feuille.
La plupart des pays cousent les feuilles à la main, mais dans le Connecticut, le processus se fait à l’aide d’une machine à coudre spéciale.
Certains cultivateurs de tabac se passent complètement du cuje, le remplaçant par une corde en bois, appelée sarta.
La niche du chien spéciale cigare (doghouse)
L’évent supérieur d’une grange de séchage du tabac.
Il reste ouvert pour favoriser la circulation de l’air.
(C’est aussi l’endroit où un aficionado se retrouve lorsqu’il fume dans la maison sans l’approbation de son conjoint).
Choix du marché anglais
Terme utilisé pour désigner un cigare dont la cape est brune, connue aujourd’hui sous le nom de cape naturelle.
Arcane dans le monde du cigare d’aujourd’hui, ce terme (souvent abrégé en EMS) était très populaire il y a environ 70 ans, lorsque les cigares cubains étaient vendus aux États-Unis et à l’étranger.
À l’époque, les Américains préféraient leurs cigares à cape verte et candela, connus sous le nom d’American Market Selection, ou AMS, et les cigares à cape naturelle étaient appelés English Market Selection, ou EMS.
Le terme est également utilisé de nos jours au Royaume-Uni, où l’autocollant EMS apposé sur les cigares cubains désigne une boîte qui a été contrôlée par l’importateur Hunters & Frankau.
Cuisses de grenouille une belle gamme de cigare
Terme utilisé dans les fabriques de cigares pour désigner une feuille de tabac d’appoint qui a été dépouillée de la majeure partie de sa tige.
Le tiers supérieur de la tige, le plus proche de l’extrémité de la feuille, est conservé, le reste est dépouillé, laissant une feuille qui ressemble un peu à une grenouille vue du dessus.
Gomma (GOH-mah)
Adhésif végétal insipide et inodore utilisé pour fixer la tête de la feuille d’emballage autour de la grappe terminée.
Également appelée gomme.
Hygromètre
Un appareil qui indique l’humidité, ou le pourcentage d’humidité dans l’air.
Les hygromètres (parfois appelés à tort hydromètres) sont utilisés aussi bien par les cigarettiers que par les consommateurs.
Pour stocker vos cigares dans une cave à cigares, visez un taux d’humidité relative de 65 à 70 %, et sachez que les hygromètres numériques sont bien plus précis que les versions analogiques.
ISOM
Acronyme de Island South of Miami, faisant référence à Cuba.
Ce terme a été popularisé par les amateurs de cigares sur Internet.
Jamastran (HAHM-ah-strahn)
Une vallée située dans le sud du Honduras et une région clé où l’on cultive du tabac fin.
Jamastran est situé non loin de la ville cigalière de Danlí, et tout près de la frontière du Nicaragua.
Key West eldorado du cigare
Une région américaine de fabrication de cigares autrefois dominante, située sur l’île la plus au sud des Florida Keys.
Lorsque la révolution est arrivée à Cuba en 1868, de nombreux réfugiés ont fui vers l’île située à 90 miles au nord, où ils ont créé des cigares à partir de tabac cubain à un coût moindre. En 1890, la ville comptait 130 usines fabriquant 100 millions de cigares par an à la main.
Un trio de tempêtes (dont un ouragan de catégorie 4) a précipité sa fin en tant que puissance productrice de cigares.
Lancero (lan-SEHR-oh)
Un cigare long et mince avec une tête en forme de drapeau ou de queue de cochon.
Les premiers lanceros ont été roulés à El Laguito dans les années 1960 avec la création du Cohiba Lancero.
Les vrais Lanceros cubains mesurent 7 1/2 centimètres de long pour un calibre de bague de 38.
Ils font partie de la famille des panetelas, donc tous les lanceros sont des panetelas, mais tous les panetelas ne sont pas des lanceros.
Ils ont été nommés d’après les armes utilisées par les chevaliers médiévaux à cheval, car le cigare ressemble aux lances brandies lors d’une joute.
Une étape de finition: le mulling
Une étape de finition effectuée sur certains tabacs, mais pas tous, avant qu’ils ne soient utilisés dans une usine.
Le tabac est brassé dans une pièce chaude et humide afin de finir les feuilles de tabac qui peuvent avoir été sur le côté ou le dessus d’un pilón.
À l’écart du centre d’un pilón, les températures ne sont pas élevées, de sorte que le tabac peut manquer une partie du processus de fermentation.
La salle de mulling, dont la température est de 95 à 100 degrés, avec un taux d’humidité de 90 %, permet de foncer et de sucrer le tabac selon les besoins.
Nicotiana Tabacum
La famille dont dérivent les plantes de tabac actuelles.
Nicotiana Tabacum est un hybride naturel.
On pense que la plante de tabac originale est originaire de l’actuel Pérou.
Oscuro (oss-KOOR-oh)
La nuance la plus noire de la cape, plus sombre que le maduro.
Perfecto (puhr-FEK-toh)
Une forme de cigare distinctive qui est effilée aux deux extrémités et souvent bombée au milieu.
Les perfectos font partie de la famille des figurados ; tous les perfectos sont des figurados, mais tous les figurados ne sont pas des perfectos.
Ils étaient extrêmement populaires au début des années 1900, lorsque les cigares étaient plus petits, et le La Aurora Preferidos est un parfait exemple de cette taille ancienne, remise au goût du jour pour les fumeurs d’aujourd’hui.
C’est à la famille Fuente que l’on doit le retour de la forme perfecto avec sa ligne de cigares Hemingway, lancée en 1983.
Quisqueya (kizz-KAY-yuh)
Moins sophistiquées qu’une grange de séchage, les quisqueyas sont des structures utilisées pour le séchage des tabacs dans certains champs de la République dominicaine.
Elles ont des côtés ouverts et offrent beaucoup moins de protection contre les éléments qu’une véritable grange de séchage, ou casa de tabaco.
Rosado (roh-ZAH-doh)
Terme espagnol qui signifie « couleur rose ».
Il est utilisé pour décrire la teinte rougeâtre de certaines enveloppes de graines cubaines.
Stogie (STOH-gee)
Terme argotique désignant tout type de cigare, souvent utilisé pour décrire des cigarettes bon marché ou de fabrication sommaire.
Le terme vient des cigares longs et fins fumés par les conducteurs de wagons Conestoga , de lourds wagons tirés par des chevaux et couverts de toile, dans les années 1700 et 1800.
Tronc pressé
Les cigares pressés par le tronc ont une forme particulière, avec des côtés carrés et des angles aigus qui leur donnent un aspect plat, plutôt que la forme arrondie traditionnelle des cigares.
Les cigares commencent par être ronds, comme n’importe quelle autre cigare, mais sont ensuite placés dans des lattes de bois individuelles pour prendre forme. Une pression est exercée par le haut et les cigares sont pressés, puis tournés. Cette pression et cette rotation aplatissent les bords du cigare de manière spectaculaire, donnant aux cigares une forme très carrée.
Ce procédé a été popularisé aux États-Unis par les cigares Padrón 1964 Anniversary Series, qui ont fait leurs débuts en 1994.
Cette pratique est communément appelée « box-pressing », mais c’est techniquement incorrect.
Les cigares pressés dans une boîte ont des angles moins définis et doivent leur apparence au fait qu’ils sont pressés dans une boîte.
Sous-remplissage
Un cigare qui a été boudiné sans suffisamment de tabac.
Les cigares insuffisamment remplis ont tendance à avoir un tirage aéré, à brûler chaud et à donner une fumée de qualité inférieure.
Le problème du sous-remplissage était beaucoup plus courant pendant le boom du cigare des années 1990, lorsque les nouveaux arrivants ont afflué dans le secteur en plein essor du cigare, se précipitant pour commercialiser les produits.
Ce défaut est beaucoup moins fréquent aujourd’hui.
Volado (voh-LAH-doh)
Une catégorie de tabac de remplissage.
La feuille de volado pousse sur la partie inférieure de la plante et est moins puissante que les feuilles d’amorçage plus élevées comme le seco ou le ligero, qui poussent sur la partie centrale et supérieure de la tige.
Comme la volado est moins exposée au soleil que les autres feuilles, elle a tendance à être douce, mais elle brûle magnifiquement et est souvent utilisée dans un mélange pour faciliter la combustion.
La roue du cigare
Un fagot de 100 cigares.
Les rouleurs utilisent généralement un ruban pour attacher les cigares qu’ils produisent en roues.
Celles-ci sont également appelées ruedas.
Xochipilli (sho-chi-PEE-lee)
Une statue aztèque du XVIe siècle avec une représentation précoce de la feuille de tabac. Xochipilli, entre autres attributs, est un dieu des fleurs et du plaisir.
Les sculptures à sa base représentent des organismes sacrés, dont le tabac et les champignons psychoactifs.
La statue se trouve aujourd’hui au Museo Nacional de Antropoligía de Mexico, et le Mexique reste aujourd’hui un producteur notable de tabac à cigare de haute qualité.
La charnière Yankee
Les granges à tabac de la vallée de la rivière Connecticut se dressent fièrement dans des villes telles que Windsor et Enfield depuis plus de 100 ans, contenant des tabacs bruns dorés du Connecticut et des tabacs à larges feuilles robustes et foncés du Connecticut.
Ils sont robustes et caractéristiques, conçus avec des planches longues et étroites sur le côté, se déplaçant verticalement avec une charnière au sommet, connue sous le nom de charnière yankee d’après les habitants de la Nouvelle-Angleterre.
Les cultivateurs de tabac les ouvrent pour abaisser la température dans une grange et augmenter la circulation de l’air lorsque cela est nécessaire.
Zafadores (zaff-ah-DOR-ez)
Terme cubain désignant les ouvriers qui trient le tabac des cigares.
Dans une fabrique de cigares, les feuilles de tabac sont triées de nombreuses façons, notamment par type, taille et couleur.
